L'autre jour, j'ai commis une délicieuse tarte au chocolamer (70% de cacao sinon rien).
On peut dire chocolamercredi aussi.
Tu vas faire des courses: tu reviens, tu relis la recette, et tu retournes acheter les ingrédients manquants.
Tu fais une tarte dans ton plat de 18cm de diamètre (c'est une soirée à deux, entre nanas, donc petite tarte), et tu te rends compte qu'il te reste 10 000 L de ganache au chocolat (ça se compte en litres la ganache au fait...?). Qu'est ce qu'en j'en fait...? Je refais une autre tarte? Je tente une recette de madeleines pour les recouvrir de chocolat? Je retourne faire des courses pour acheter des Kiwis et honorer la Schwartzönie (en faisant des sucettes de rondelles de kiwis recouvertes de chocolat)?
Après avis de Monsieur B., même si cette tarte ne pisse pas l'huile (Monsieur B. est fan de mécanique), elle a l'air bonne, et il aimerait beaucoup que j'en fasse une autre...
Je m'exécute, je galère à refaire de la pâte brisée qui me colle aux doigts comme si j'avais appuyé sur ctrl+v et que mon clavier était bloqué... et je refais une autre tarte avec les bords beaucoup plus fins que sur la photo ci-dessus... Rien qu'à renifler la ganache et à baver devant en faisant cette douce garniture, tu sais que tu vas payer ta glycémie en mangeant un gramme de ce gâteau.
La cuisson se passe bien (le four est actuellement en cours de domptage donc on peut souligner le caractère exceptionnel de l’événement...), et je ne me crame même pas les doigts en sortant le plat. Ovations, s'il vous plaît.
Monsieur B. me suggère alors de saupoudrer légèrement des amandes effilées au dessus de la ganache. Mais de le faire avec précaution, car le goût de ce fruit à coque pourrait surpasser celui du chocolat amer. Eh bien j'en ai tellement peu saupoudré qu'on a rien senti! (par contre ça peut être super choupinou de faire des dessins avec, genre coffee art.)
J'emporte alors la petite tarte dans mon sac à gâteau (je me suis cousu un sac spécial pour le transport des gâteaux, c'est très simple à faire, et je trouve ça tellement plus classe que d'arriver avec un super gâteau fait-maison-avec-amour dans un sac... en plastique), et je vous conseille pour le transport de couvrir le plat avec une assiette, parce que la ganache adooore attirer les torchons sur elle, telle une chatte en chaleur. Résultat, j'arrive chez ma copine, avec ma ganache qui a morflé, et mon torchon bien tâché... et vas-y, paye ton orgueuil de vouloir faire classe en arrivant avec un sac trognon et une tarte maison.
M'en fiche: elle était trop bonne, et la ganache c'est génial à faire.
Si tu veux la recette, cher lecteur, elle est dans le livre "Quiches, cake et compagnie" chez Marabout côté cuisine, avec des recettes d'Ilona (un oiseau un enfant une chèvre...?) et des photographies d'Akiko Ida.